Les arbres à Avrillé.

Publié le par les amis d'Avrillé

Combien de temps met un arbre pour être centenaire ?


Bien sûr, cette question est idiote, merci de le remarquer, je précise donc:

Vous adorez les beaux arbres, vous habitez (ou vous dirigez) une ville, par exemple une ville parc, vous voulez un arbre centenaire pour embellir votre environnement, comment vous y prenez-vous ?


Première option, un peu lente, vous plantez des petits sujets de 3 cm. Il en faut beaucoup, à cause des lapins qui viennent les dévorer plus vite qu'ils ne poussent, et surtout il faut beaucoup de temps : comptez environ trois générations. Vos arrières petits enfants seront heureux, et fiers de vous.

Cette mèthode offre néanmoins quelques avantages. D'abord, ce n'est pas cher, ensuite c'est très médiatisable : on convoque la presse, on fait venir les écoles, on fait des beaux discours, on promet qu'on n' y touchera pas, et même que personne n'y touchera jamais (évidemment, qui ira vérifier dans 100 ans ?). Puis on laisse pousser tout seul, et à Dieu vat.


Deuxième option, la réserve : il y a chez vous ou dans votre ville quelques arbres qui ont déjà un certain nombre d'années : à partir de 15, on voit déjà un arbre, plus qu' un arbuste. Alors, vous le protégez, vous empéchez les bulldozers de l'attaquer, vous le bichonnez. Le travail est difficile, les ennemis des arbres sont nombreux : hors d'atteinte des lapins, les arbres sont encore sensibles aux maladies et aux tempêtes (une par siècle en moyenne), mais il y a aussi les promeneurs amoureux, qui veulent graver leurs noms, les promoteurs immobiliers, qui veulent bâtir partout ou presque, les Ponts et Chaussées, qui veulent installer des routes, des ponts, des parkings....

Même si c'est un peu plus rapide, il y a fort à parier que vous ne verrez pas vous-même le fruit de vos efforts, ce sera pour vos petits enfants.


Avrillé, ville parc, exemple en matière d'arbres, pratique ces deux méthodes.

Bien sûr, la seconde méthode n'existait pas encore pendant les travaux de l'autoroute, et de nombreux arbres pourtant magnifiques ont été abattus.

Bien sûr Cofiroute a voulu faire mieux et a planté en bordure d'autoroute des arbres déjà grands.

Bien sûr les plantations de petits arbres ne pouvaient pas rester modestes, il en fallait beaucoup, beaucoup....


Mais ici, question environnement, on fait tout mieux qu'ailleurs. Alors on a inventé une nouvelle méthode, totalement révolutionnaire. Imaginez simplement : vous voulez un séquoia de 200 ans ? un cèdre du Liban de 150 ? le chène de Saint Louis (là, il ne faut peut-être pas réver). Et tout de suite, sans attendre ? Il suffira d'aller au musée Terra Botanica, véritable réservoir de spécimens rares et précieux d'arbres de collection, amoureusement entretenus pendant des générations par des propriétaires qui les ont cédés au Conseil Général du Maine et Loire, pour le plus grand bonheur de tous, et l'enrichissement des enfants.


Quand il n'y aura plus que du béton partout, un peu comme sur l'esplanade de la mairie, on pourra, moyennant quelques euros, aller flâner parmi de beaux arbres, et réver du temps jadis.


Ah, la belle époque que nous vivons.




Publié dans coup d'oeil

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article